"De Betsy et Graig, je n'avais aucun souvenir"
Tu regardes trop de série, Nick. Ca t'embrouille.
Six ans avant de croiser le chemin de Walter White, Saul Goodman, connu sous le nom de Jimmy McGill, est un avocat qui peine à joindre les deux bouts, à Albuquerque, au Nouveau-Mexique. Pour boucler ses fins de mois, il n'aura d'autres choix que se livrer à quelques petites escroqueries. Chemin faisant, il va faire ...
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Terminée | Américaine, US | 45 minutes |
Aventure, Drame, Crime, Drama, Comédie | AMC, NETFLIX (FR) | 2015 |
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Une idée brillante de Kim place Jimmy face à d'anciens clients qui lui en veulent toujours. Mike tente de garder une longueur d'avance sur les Salamanca.
Diffusion originale : 18 avril 2022
Diffusion française :
18 avril 2022
Réalisat.eur.rice.s :
Vince Gilligan
Scénariste.s :
Thomas Schnauz
,
Ariel Levine
Guest.s :
Daniel V. Graulau
,
Roman Mitichyan
,
Fred Padilla
,
Stephen Conn
,
Felix Quiñones
,
Eric Steinig
,
Katerina Tannenbaum
,
Poppy Liu
,
Sophia Santi
,
Manny M. Hernandez
,
Willard Runsabove
,
Cliff Gravel
,
Julie Ann Emery
,
Jeremy Shamos
,
Eliza Valdez
,
Mark Margolis
,
Javier Grajeda
,
Ray Campbell
,
Alexander Alayon Jr.
,
Darryl Deloach
,
Jeremiah Bitsui
,
Luis Moncada
,
Daniel Moncada
,
Ed Begley Jr.
,
Jessie Ennis
,
Howard Ferguson Jr.
Avis favorable | Déposé le 02 mai 2022 à 10:45 |
Toute l'intrigue des Kettleman renvoie à la saison 1 ainsi qu'au prototype de ce que devait être la série : un format comique racontant les escroqueries à la petite semaine de Saul. C'est plaisant, surtout en contrepoint de l'intrigue anxiogène de Nacho. De ce côté, la série fait toujours la synthèse de beaucoup d'idées déjà exploitées, que ce soit dans cette chasse à l'homme silencieuse et inexorable qui rappelle Jesse dans El Camino ou bien lors de la confrontation avec les jumeaux sur le parking qui nous rejoue la fameuse confrontation que Hank avait connue en saison 3. Rien de bien neuf sous le soleil, donc, à part ce face à face bien dérangeant avec l'observateur (le personnage a une sacrée dégaine) qui apporte un peu de neuf dans un récit plutôt classique. |
Avis neutre | Déposé le 29 avril 2022 à 15:11 |
Le BCS que je n'aime pas trop : hâbleur et escroc. De Betsy et Graig, je n'avais aucun souvenir, zero, nada, j'ai donc passer l'épisode à me dire que je vais devoir faire des recherches sur ses personnages une fois les 60 minutes passées. Du coup, difficile pour moi de totalement d'immerger dans ce qui passe. De plus, je trouve que la série abuse des plans géniaux qui misent tout sur le fait que ce que les personnages vont refuser les propositions qu'on va leur faire et qu'ils vont se comporter comme on l'a planifié. Surtout que cela génère beaucoup d'aléatoire et cela nécessite donc une énorme chance pour que les planètes s'alignent en même temps. Exemple concret : Clifford n'est pas présent au moment où Howard ouvre son casier dans l'épisode précédent, tout le plan tombe à l'eau. Concernant Nacho, c'est pire, je n'ai rien compris. Pourquoi Mike balance Nacho aux Salamanca ? Certainement pour le sauver, mais comment ? Qui appelle Nacho lorsqu'il tient en joue l'homme qui le surveille ? Mike ? Ce serait logique car c'est son seul contact. Mais alors pourquoi le téléphone du mec sonne juste après ? C'est Fring par Mike qui l'a payé pour surveiller le fugitif ? Mais alors, à qui sont rattachés le commando qui débarque la seconde d'après ? Il y a bien les Cousins Infernaux mais ils shootent aussi d'autres hommes. Le hasard a-t-il voulu que tout le monde se réunisse en même temps ? Bref, ce n'est pas clair et le pire est que je ne sais pas si c'est brouillon exprès et que tout nous sera expliqué ensuite ou si c'est moi qui n’ai rien compris. Bref, il y a ce moment fort où Kim se révèle glaciale et impitoyable, mais BCS se le joue un peu trop sur cet épisode et demande trop à ses spectateurs de la suivre les yeux fermés. |
Avis favorable | Déposé le 26 avril 2022 à 16:21 |
C'est fou de voir l'évolution de la série depuis la saison 1. On suivait un cabinet d'avocats et le besoin de reconnaissance accru de Jimmy. Ici, on se rapproche sensiblement de Breaking Bad. C'est peut-être pour cette raison que Saul et Kim apparaissent de moins en moins dans la série. Je commence à raccrocher petit à petit les wagons. Mais malgré tout, j'ai du mal à comprendre Kim et ses changements (d'ailleurs, globalement, je ne comprends pas le plan. Et le problème c'est que je ne sais pas si c'est parce que je ne me rappelle pas de tout ou bien si on aura une réponse dans les épisodes à venir). |
Avis favorable | Déposé le 26 avril 2022 à 14:18 |
Ces deux épisodes intitulés sobrement « Wine and Roses » et « Carrot and Stick » sont une entrée en matière réussie pour cette ultime saison de Better Call Saul. Le rythme est très pêchu, ce qui est une bonne chose, même si on a l’impression parfois que les scénaristes sont dans une course contre la montre et doivent aller droit au but. Ainsi, il faudra être très attentif pour ne pas rater un élément de l’intrigue ou une référence, surtout quand ils sont amenés implicitement. Pour l’instant, il n’y a pas de thème qui ressort clairement : nous assistons à la suite directe des évènements de la fin de la saison 5. Hâte de voir la suite. Tout cela est très prometteur ! (Plus de détails dans ma critique) |
Avis favorable | Déposé le 23 avril 2022 à 20:02 |
Comme souvent, les longs plans fixes instaurant une semi-sensation de pression avec Mike ou Gus ne sont pas ma tasse de thé. Tout cela est gentiment sans suspens à mes yeux, même si l'échange de regard entre Papi Clochette et Gus était assez cool. Et que Mike qui tient tête à Gus, sans plier, telle une fourmi qui résiste à la force d'une fenêtre qui se rabat sur elle, c'est sympa aussi. Tout prend son sens, c'est beau. Je pense à ça surtout car j'ai vu un plan fourmi. Ensuite on a l'intrigue de Nacho, qui est un bon protagoniste héroïque "gentil" dans l'histoire, et est progressivement devenu le Jesse Pinkman du show j'imagine. Ses scènes sont plutôt bien intenses pour le coup, elles se suivent bien. Et comme d'hab à l'autre bout du spectre, on a loin devant tous les autres, Saul et surtout Kim qui vole, qui vole, avec une ultime scène face à Mr. Kettleman et sa femme Peri Brown (de Doctor Who - c'est la même je jure). La transformation de Kim est le truc le plus inattendu et le plus intéressant de la série. |
Une fin en apothéose ?
Hello darkness, my old friend...
Enfin ! Oui ! Oui !
Nous y sommes. Le sentiment, sûr, de la perfection. Probablement indépassable. J'ai mis 16/20, mais j'aurai mis 20 ou 19, ç'aurait été pareil.
Il en a fallu du chemin pour y parvenir. Quinze ans sur Breaking Bad et BCS cumulés. Plus, si on ajoute le précédent travail de Giligan (sur "X-Files " notamment). Le point que peu d'œuvres fictionnels peuvent atteindre : la dernière demi-heure de Old Boy, la saison 4 de The Wire, la scène de restaurant dans "Heat", l'ouverture de "Sans soleil", etc.
Il y a, tout d'abord, cette incroyable maitrise de la mise en scène sur toute la dernière partie avec Nacho. Ce jeu sur les ombres, sur le découpage de la scène et ce magnifique travelling avant-panoramique sur Nacho dans sa voiture. Je pense, très sincèrement, qu'aucune scène de gunfights du Breaking Saul n'avait atteint ce point, lumineux, où la quasi-intégralité des dialogues, des intentions et des non-dits des personnages passent par du silence.
Et puis, il y a la préparation. Ce plan dans le générique sur la statue gonflable apparu dès la saison 2 (saison 1 ?). Cette espèce de found foutage parfois incompréhensible trouve ici toute sa force. Alors oui, bien sûr, le ballon gonflable (et gonflant) est une métaphore des Kettleman, mais elle l'est tout autant de... Saul. En opposition (qui vient donner son véritable sens au plan du générique), il y a ce plan de Kim assise sur le canapé, juste derrière un poster de la véritable statue de la liberté. Le message est alors très clair (Kim tourne d'ailleurs la tête exactement), le danger n'est pas la baudruche, mais bien la stature droite, celle du comptable, de l'avocat dans l'arrière-boutique, qui rend possible tout type de méfait. L'Amérique publicitaire luttant contre l'oppression, tandis que l'Amérique réelle fait précisément l'inverse.
Cette Kim là, comme surgit de la pièce bordélique des dossiers oubliés de la fin de la saison 4, qui, pensant défendre l'opprimé.e, va se retrouver (malgré elle ou en pleine volonté) à commettre le pire. Quant à Saul, visage janusien et opposé à ce plan final de Marco (l'épisode 10 de la saison 1) d'un Jimmy regardant vers l'avenir, il ne peut rester silencieux face à la catastrophe qui arrive, se désignant lui-même comme "mouton" dans la voiture.
Sentiment, grisant et si rare, de regarder une œuvre arrivée à maturité, en pleine possession de ses moyens. Difficile pour moi de faire la fine bouche devant cette maitrise totale.